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Laëtitia Rouxel Bandes dessinées
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29 octobre 2009

Cornélius Castoriadis

Voici un des textes qui aura inspiré le projet "Courage, fuyons!"
Extrait de "post-scriptum sur l'insignifiance" de Cornélius Castoriadis (entretien avec Daniel Mermet)

"Mais il faut aussi apprendre -et c'est un de mes grands thèmes -, apprendre à s'autolimiter, individuellement et collectivement. Et la société capitaliste aujourd'hui est une société qui à mes yeux court à l'abîme à tout point de vue parce que c'est une société qui ne sait pas s'autolimiter. Et une société vraiment libre, une société autonome, comme je l'appelle, doit savoir s'autolimiter."
"Non pas interdire au sens répressif. Mais savoir qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire ou qu'il ne faut même pas essayer de faire ou qu'il ne faut pas désirer. Par exemple, l'environnement.
Nous vivons dans une société libre sur cette planète merveilleuse que nous sommes en train de détruire, et quand je prononce cette phrase, je songe aux merveilles de cette planète, je pense par exemple à la mer Egée, aux montagnes enneigées, je pense à la vue du Pacifique depuis un coin d'Australie, je pense à Bali, aux Indes, à la campagne française qu'on est en train de démolir et de désertifier. Autant de merveilles en voie de démolition. Je pense que nous devrions être les jardiniers de cette planète. Il faudrait la cultiver. la cultiver comme elle est et pour elle-même. Et trouver notre vie, notre place relativement à cela. Voilà une énorme tâche. Et tout cela pourrait absorber une grande partie des loisirs des gens, libérés d'un travail stupide, productif, répétitif, etc.Or cela, évidemment, c'est très loin non seulement du système actuel mais de l'imagination dominante actuelle.L'imaginaire de notre époque, c'est l'imaginaire de l'expansion illimitée, c'est l'accumulation de la camelote : une télé dans chaque chambre, un micro-ordinateur dans chaque chambre...c'est cela qu'il faut détruire. Le système s'appuie sur cet imaginaire qui est là et quui fonctionne."

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